OXFAM-UK avait, en août 2011, remercié Gurpreet Singh parce que ce dernier avait retenu les services de prostituées mineures en Haïti. Heureusement pour lui, il s’est rapidement trouvé du travail après son congédiement. Malheureusement pour les fillettes, l’organisation qui l’a choisi, l’a envoyé en mission en Éthiopie.

Trois mois après avoir été viré par OXFAM-UK, Gurpreet Singh a signé un contrat comme Consultant avec …OXFAM-UK. Oui, c’est bien ça. Les gestionnaires d’OXFAM-UK ont offert à celui qu’ils avaient congédié pour ce qui sont en fait, des viols et de la pédophilie, une sortie honorable accompagné d’un Easy-Pass, pour amener Popaul au cirque.

Avant d’être pris les culottes baissées en Haïti, lorsqu’il travaillait au Liberia pour Merlin, Roland Van Hauwermeiren avait pris la bonne habitude de faire venir des prostituées à la résidence que lui payait son employeur. Avant de lui offrir un poste à la hauteur de ses bassesses, les dirigeants de OXFAM-UK savaient, et ils l’ont admis, que ce dévergondé menait une vie de débauche.

Stationné au Chad pour le compte d’OXFAM-UK, en 2006, Roland Van Hauwermeiren avait été dénoncé par ses collègues pour ses orgies avec des prostituées. Puisqu’il est plus facile de déplacer un embarrassant patraque plutôt que de le saquer, son employeur l’a envoyé en mission en Haïti. Dans les faits, OXFAM-UK a consenti à ce vilain cogneur, une conciliation travail-bagaille.

Finalement, après ses bases-œuvres, comme Gurpreet Singh, Roland Van Hauwermeiren a, lui aussi, bénéficié d’une sortie honorable, ce qui lui a permis d’atterrir tranquillement au Bengladesh pour le compte de Action contre la faim.

Jamais deux sans trois, en mars 2018, est apparu le cas de Raphael Mutiku, un délinquant sexuel reconnu et dénoncé par ses collègues mais ouvertement protégé par ses supérieurs.

The Times rapportait que cet ingénieur en assainissement des eaux, originaire du Kenya, rarement sobre, harcelait constamment ses collègues féminins. Pour ses comportements déplacés, en juin 2010, son employeur lui avait fait parvenir un avis final, ce qui a eu pour effet de calmer ses raideurs et de refroidir le bouillon d’ardeur de cet habitué du corridor des braves.

Fatigué de se frotter la molette, écœuré de glander, refusant de faire bande-à-part, Raphael Mutiku n’a fait ni deux ni trois, il partit à la rencontre de Paco.

Dans la capitale haïtienne, Paco était reconnu comme un proxénète qui se démarquait par la qualité de son service à la clientèle. Avec Paco, pas question de faire des longues queues pour obtenir un coup de pompe ou pour faire zizi-pan-pan.

La livraison à domicile était le principal avantage concurrentiel de Paco. En deux temps trois mouvements, pour trois fois rien, à la face des collègues féminins de Raphael Mutiku, celles qui refusaient et se plaignaient de ses avances, Paco lui livrait des femmes et des fillettes, directement à la villa louée par OXFAM-UK.

The Sun rapporte que 6 mois après le premier avis final pour le harcèlement de ses collègues, Raphael Mutiku, celui qui prenait plaisir à se fourrer le nez partout, celui qui aimait tâter les amygdales des dames, a reçu un autre avis final pour les taillades transigées avec Paco.

Pour comprendre les cas de Gurpreet Singh, Roland Van Hauwermeiren et Raphael Mutiku, les trois petits cochons, il faut remonter à la tête de la chaîne de commandement d’OXFAM-UK.

Dans le cas de Raphael Mutiku, c’est très simple. D’avis final en avis final, tout le monde a fini par comprendre que, sur le terrain, il était protégé par plus coupable que lui. En fait, celui qui devait lui botter le cul, ne savait pas non plus où se fourrer. Et oui, son patron était nul autre que… Roland Van Hauwermeiren. Si ce n’était que ça!!!

Lorsque les employées d’OXFAM-UK en Haïti ont finalement réussi à transmettre leurs doléances au Siège social d’Oxford, Andy Bastable, le patron de Roland Van Hauwermeiren, parlant de Raphael Mutiku, a répondu : “I’m not judging Raph, he has a desire that seemingly needs to be filled. Can he turn off his libido?” Bien sur que non Andy. On ne s’calme pas le pompon en tirant au poignet. On n’éteint pas une libido en criant ciseaux ni en faisant pinceau.

La seule préoccupation avouée d’Andy Bastable était d’étouffer l’affaire. Pour lui, il n’y a qu’un seul problème, “Raph has not been discreet”. Dans une autre missive il ajoute que rien dans les règlements internes d’OXFAM-UK n’indique que le recours à des prostituées soit interdit. Ça, c’est vrai. Et alors!

Dis-nous Andy, Ô grand jurisconsulte, du haut de ta splendeur…Éclaire-nous de ta lumière!!! Ô bien-aimé Andy, dis-nous;

Si c’est vrai que rien dans les règles internes, n’interdit le recours à des prostituées, et si par hasard la prostitution devait être illégale en Haïti, est-ce que la loi d’OXFAM-UK aurait préséance sur les lois de ce pays souverain? Pas sûr mon Andy, pas sûr p’entoute!

Au plus haut sommet de la chaine de commandement, se trouvait Barbara Stocking, la patronne de Andy Bastable. Pardon… Dame Barbara Stocking.

Si elle porte le titre de Dame, c’est parce que Barbara Stocking a reçu en 2008, The Order of the British Empire qui salue sa contribution exceptionnelle au sein d’un organisme de bienfaisance, OXFAM-UK. Ça augure bien.

Mise au courant des allégations contre Raphael Mutiku par des Whistleblowers, à l’été 2011, la grande patronne d’OXFAM-UK, a envoyé une délégation faire enquêté sur ses comportements. Aux enquêteurs, Raphael Mutiku a nié avoir eu recours à des prostituées. Mais, il a tout de même admis que son comportement envers ses collègues était épouvantable.

Le rapport des enquêteurs qui a été remis à Barbara Stocking, disait qu’en Haïti, dans le contexte de la crise humanitaire amplifiée par le tremblement de terre de 2010, le recours à la prostitution était clairement un abus de pouvoir. Pourtant, aucun de ses employés n’a véritablement perdu son emploi. Ils ont tous bénéficié de petits arrangements entre amis pour aller ailleurs, sous d’autres cieux, se prélasser sur le bas-ventre de quelques autres sans-le-sou.

Le Times du 22 février 2018 confirme que c’est pour ne pas ternir la réputation d’OXFAM-UK que Barbara Stocking a permis que soient organisés les départs des employés fautifs. Son organisation n’a pas avisé les autorités haïtiennes de leurs crimes tout en sachant que la prostitution et la pédophilie sont illégales en Haïti.

Le problème c’est qu’il s’est écoulé plus de 12 mois entre le premier avertissement servi à Raphael Mutiku et l’organisation de son départ. Le drame est qu’en tentant de cacher l’affaire Mutiku, les gestionnaires d’OXFAM-UK ont gardé ce maquereau dans leurs rangs pendant près de 2 ans.

Résultats du Cover-up de la Dame, Roland Van Hauwermeiren jouit sagement sa retraite en Belgique. Andy Bastable qui a ouvertement cautionné, au nom de son organisation, le recours à la prostitution d’impécunieuses désespérées, est aujourd’hui Team Leader pour OXFAM-UK au Siège social d’Oxford. C’est aux Philippines que Raphael Mutiku poursuit sa carrière avec le Catholic Agency For Overseas Development (CAFOD).

Barbara Stocking est aujourd’hui la Présidente du Murray Edwards College. L’institution qu’elle dirige a pour mission de préparer des jeunes femmes à défendre leurs droits et à prendre leurs places dans ce monde injuste et inéquitable. Malheureusement pour elle, ses étudiantes, ces leaders de demain, ont très bien appris leurs leçons.

En mars 2018, le Murray Edwards College Student Union a accusé Barbara Stocking d’avoir banaliser les inconduites sexuelles. Pour l’association étudiante, avec son attitude colonialiste et ses magouilles, l’ex-directrice générale d’OXFAM-UK a démontré qu’elle n’avait eu aucune considération pour la dignité, l’honneur et le corps des Haïtiennes, ces victimes de ses subalternes.

En février 2016, Varsity, le journal étudiant du Murray College a rapporté que Barbara Stocking avait présenté des excuses aux étudiantes; “I am Very sorry if students at Murray Edwards feel that I was at all dismissive about sexual exploitation in Haiti. (…) I have fought hard to prevent sexual exploitation and abuse of women of all races and backgrounds across the world and I am committed to bringing those concerned to justice”.

Barbara Stocking n’a pas reconnu avoir manqué à ses responsabilités. Elle s’est excusée pour la perception que pourrait avoir ses étudiantes de son rôle les scandales sexuels en Haiti. Pourtant, c’est elle qui disait que sa plus grave erreur était que ” I was not getting rid of people soon enough”. Voilà. Elle est là, la grande bévue. Barbara Stocking s’est pogné le beigne!

Parce que la Directrice générale d’OXFAM-UK a laissé des ordures semer la pagaille, parce qu’elle a accordé à ses canailles le temps de faire leurs p’tit-bagailles au travail avant de plier bagages, parce qu’elle n’a pas sorti les vidanges, Barbara Stocking s’est fait complice de ses propres malpropres.

Placée au sommet de la chaîne de commandement, Barbara Stocking a délibérément offert l’immunité à ses bambocheurs humanitaires. Pire encore, par ricochet et en toute connaissance de cause, elle a mis en danger des milliers de femmes, incluant celles qui travaillaient pour elle. Barbara Stocking s’en abaissée au même niveau que Paco.

Juste retour des choses, pour préserver la réputation de leur école, pour protéger leurs collègues, pour en éloigner les vautours et les faux-cons,  le Murray Edwards College Student Union a demandé la démission de Barbara Stocking. Souhaitons qu’ils l’obtiennent au plus sacrant.