Comprendre la crise haïtienne

Pierre-Louis Opont, le Directeur du Conseil électoral a affirmé que les résultats du scrutin de 2010 en Haïti qui ont été compilés par son bureau, ne sont pas ceux qui ont été officialisés et communiqués. Ginette Chérubin, la représentante des organisations de femmes au sein du Conseil électoral, a écrit dans Le ventre pourri de la bête, que le Représentant du Secrétaire général de l’ONU avait rencontré les membres du Conseil électoral pour leur dicter les résultats.

Autres confirmations. Ricardo Seitenfus qui était Représentant de l’Organisation des États américains en Haïti entre 2009 et 2011, a affirmé avoir perdu son poste parce qu’il s’était opposé à la falsification des résultats. Le diplomate chilien Juan Gabriel Valdes, a expliqué que la crise que vit Haïti est le résultat de volonté de la Communauté internationale de choisir les dirigeants d’Haïti.

l’Envoyé spécial américain Daniel Foote, a jugé que Haïti ne s’en sortira jamais si la Communauté internationale continue à voter à la place des Haïtiennes et des Haïtiens.

Et moi, je vais démontrer que lorsqu’en 2010, la Communauté internationale a remis le pouvoir à son laquais, Michel Martelly, elle avait concrétisé sa stratégie qui était de placer Haïti sous sa curatelle. Pas une tutelle. Non. Une curatelle.

Pas besoin d'être raciste

Pas besoin d’être raciste pour avoir des comportements racistes

Encore aujourd’hui, François Legault est un des rares Chefs d’État de la planète qui fait semblant de croire que le racisme systémique n’existe pas. Pourtant…

Le 6 décembre 2020, le Premier ministre du Québec s’était levé à l’Assemblée nationale pour présenter des excuses à la famille de Joyce Échaquan. Il avait déclaré que pendant des décennies, les peuples autochtones avaient fait l’objet de discriminations. Puis, il avait ajouté « les choses ont changé mais ça a laissé des blessures profondes. Ça a laissé des traces chez beaucoup d’individus ». C’est ça le racisme systémique. C’est exactement ça.  

Le racisme systémique, c’est le racisme qui reste dans la culture de nos organisations quand les racistes ont réussi à en empoisonner les structures. C’est rien que ça. 

Le racisme systémique, ce sont les traces de racisme qui restent dans notre culture quand les racistes sont partis. Le racisme systémique, c’est le racisme que nous lègue les racistes. C’est le racisme avec lequel nous devons composer même quand les racistes sont morts. 

Avec cette définition magistrale du racisme systémique, François Legault a fait ressortir que dans une nation ouverte comme le Québec, il y a plus de comportements racistes que d’individus racistes. Il nous a laissé comprendre qu’il fallait annihiler ces traces qui invitent les individus qui ne sont pas racistes à adhérer à des valeurs racistes… malgré eux.

Mais alors, que faire pour éviter que nos concitoyennes et nos concitoyens qui ont des comportements racistes, en fassent une habitude au point de devenir de vrais racistes?

Le plancher de béton au-dessus du plafond de verre

Le « plafond de verre » est la parfaite expression de la limite extrême que les femmes sont incapables de franchir. Ça, c’est quand elles ne restent pas scotchées au sol ou quand elles ne vivent pas en déséquilibre sur un plancher flottant.

Dans un document publié en mai 2016 par le Comité consultatif femmes en développement de la main-d’œuvre, l’Économiste Ruth Rose a écrit que pour le même emploi, en moyenne, les femmes sont moins payées que les hommes. Ça c’était avant d’ajouter que les emplois traditionnellement féminins continuent à être sous-évalués et sous-rémunérés.

Avant Ruth Rose, en mars 2014, l’Institut de la statistique du Québec (INSQ) révélait que « les emplois typiquement féminins étaient moins bien rémunérés que ceux typiquement masculins parce que les compétences et le travail des femmes ont toujours été sous-estimés ». L’INSQ avait appelé ça, « La  ségrégation professionnelle », une des formes les plus pernicieuses d’inégalité sur le marché du travail.

En France, les femmes représentent 39% des emplois de niveau cadre. D’accord! Pourtant, plus elles gravissent les échelons, plus elles se font rares et plus grand est l’écart salarial. En 2014, une cadre française avait un revenu qui équivalent à 78,2% du revenu d’un cadre masculin.

Puisque dans un système tout est solidement connecté, France info rappelait qu’au final, le revenu de retraite de cette cadre équivaudra à 69% de celui de son collègue masculin. En Suisse, l’écart salarial entre travailleuse et travailleurs est de 19%. À l’âge de la retraite cet écart augmente à 37%.

Comme quoi qu’il n’y a pas que le racisme qui est systémique. La misogynie aussi.

Le plafond de verre
La peur de l'autre

La peur de l’autre

Le 22 février 2017, Salil Shetty, secrétaire générale d’Amnesty International écrivait dans un communiqué de presse de son organisation que « Donald Trump, Viktor Orbán, Recep Tayyip Erdoğan, Rodrigo Duterte… de plus en plus de responsables politiques se déclarant antisystème, défendent des programmes nocifs qui s’acharnent sur des groupes entiers de population, les désignent comme boucs émissaires et les déshumanisent ». Effectivement, pour séduire l’électorat anxieux face aux défis économiques et sécuritaires, ces politiciens divisent en misant sur des politiques identitaires.

Je constate que ces marchands de peur nous présentent l’autre comme celui ou celle qui ne veut pas nous comprendre et qui refuse d’être comme nous. L’autre, c’est celui ou celle qui veut nous imposer son dieu et des coutumes qui ne sont pas les nôtres. Cet autre a le pouvoir d’influencer négativement nos enfants, notre langue, notre culture, nos aspirations en tant que nation.

Cet autre ne veut pas qu’on soit maître chez-nous. Il y a eux et nous. C’est eux contre nous.

Mais alors, qui est l’autre ?

L’autre, c’est la personne qui fait partie d’une minorité sexuelle. L’autre, c’est la femme. L’autre, c’est l’étranger. Tout compte fait, l’autre c’est vous et moi. Oui. Nous sommes toutes et tous l’autre de quelqu’un d’autre.

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